
Quel est votre parcours ?
Mon parcours se caractérise par des expériences au sein de deux sphères qui me passionnent : le sport et la sphère publique et politique. Après des études en management du sport et en gestion des entreprises à l’IAE de Poitiers, j’ai débuté ma carrière en fédérations sportives. D’abord à la FF Squash où mon rôle était de conseiller les porteurs de projets d’équipements sportifs publics et privés, puis à la FF Cyclisme en tant que responsable des compétitions nationales de BMX.
J’ai poursuivi à l’AFNOR avec des missions d’élaboration de normes volontaires (type ISO, européennes) dans le champ des équipements sportifs. Après un retour à Poitiers, je suis devenu Directeur qualité de la communauté urbaine de Grand Poitiers. Mon appétence pour la chose publique m’a ensuite amené à devenir attaché parlementaire d’un député de la Vienne.
La désignation de Paris pour organiser les Jeux en 2024 m’a naturellement fait réfléchir sur la suite de mon parcours. Un événement de cette envergure en France, qui n’a lieu qu’une fois tous les 100 ans, je ne pouvais pas passer à côté. C’est un événement international qui dépasse le sport, qui embarque la nation tout entière, qui doit aussi faire évoluer notre rapport au sport selon moi. Ce lien entre le sport et la sphère publique m’est apparu très aligné avec mes précédentes expériences. J’ai par conséquent postulé et je suis – depuis près de deux ans et demi – manager des équipements sportifs au sein du comité d’organisation des Jeux olympiques (Paris 2024).
Comment résumeriez-vous votre poste et responsabilités actuelles ?
Il s’agit d’acquérir l’ensemble des équipements sportifs pour tous les sports. Le champ est très large puisqu’il couvre à la fois des équipements complexes de type skateparks, bateaux des officiels, murs d’escalade ainsi que des équipements standards tels que des sifflets, chasubles, cartons d’arbitre. C’est un poste à 360 degrés qui évolue dans un environnement international (avec le CIO, les fédérations internationales et les fournisseurs notamment), et qui doit répondre à différents enjeux et équilibres : environnementaux, financiers, juridiques, partenariaux, conformité, application du Look…
Quelles sont les compétences recherchées sur ce type de poste ?
Les compétences recherchées sont une grande polyvalence (être capable d’assimiler et traiter différents sujets de manière simultanée), la réactivité (anticiper afin de ne pas se mettre en risque en termes de délai) et enfin la diplomatie pour atteindre nos objectifs sereinement. Pour cela, j’ai la grande chance de pouvoir compter sur une équipe qui réunit ces qualités.
Comment s’est passé le processus de recrutement ?
De manière très classique ! Après avoir vu l’annonce, j’ai suivi le processus en réalisant une vidéo de présentation et j’ai déposé mon CV. J’ai ensuite passé différents entretiens avant de recevoir une proposition d’embauche.
Quels sont les plus gros challenges pour vous, autour de ces JO ?
Dans le cadre de mes missions, le plus gros challenge est d’assurer l’équilibre que j’ai évoqué plus haut. D’abord acquérir les équipements afin de répondre à nos besoins sportifs, tout en atteignant des objectifs environnementaux, de maîtrise des dépenses, de respect de la commande publique et de respect des délais de production. C’est très dense, très varié et c’est précisément ce qui fait la richesse de ce poste.
Quel souvenir gardez-vous de l’IAE ?
Au risque de passer pour quelqu’un de flagorneur, je dirais un bon souvenir, notamment grâce aux cours en contrôle de gestion de Benjamin Dreveton. Il m’a réconcilié avec cette matière !

Informations complémentaires
Propos recueillis par Esteban Torres.