Alors tout d’abord, vous trouverez juste au-dessous la faculté d’économie/gestion/communication de l’Université de Genève. Je n’ai pas de photos des salles de classe ni de la cantine je suis désolée… La faculté est hyper agréable, moderne, très très grande et les salles de classes sont toutes très bien équipés et très modernes, c’est vraiment super agréable d’étudier dans ce cadre. Honnêtement, j’ai fait plusieurs universités (Nantes, Bayonne et l’IAE de Poitiers site d’Angoulême), et c’était de loin la plus agréable ! J’ai aussi été à la bibliothèque, qui est très pratique pour réviser mais également lorsqu’on a des travaux de groupe ou des visioconférences car les étudiants ont à disposition des salles insonorisées.

Le plus « embêtant » étant le prix des restaurants universitaires : le plat végétarien seul coûte 5 francs suisses, les autres étant plus ou moins à 10 francs l’assiette (environ 11 euros) sans l’entrée et le dessert !! Par contre ils sont extrêmement bons, les plats végétariens sont très bien cuisinés et honnêtement par rapport au coût de la vie en Suisse ça vaut la peine de manger au restaurant universitaire.

Concernant les étudiants internationaux, ESN Genève (Erasmus Student Network) organisent beaucoup d’événements (weekend ski, soirées, randonnées…) donc il est très simple de nouer des liens entre étudiants. Genève n’est clairement pas la ville universitaire par excellence, mais si on cherche, on trouve ! Je ne me suis jamais ennuyée pendant cet Erasmus ; il y a toujours quelque chose à faire, entre les expositions le weekend, la natation dans le lac Léman, regarder l’équipe de hockey de Genève..

J’ai pris 6 cours pour 36 crédits ECTS au cas ou je ne validais pas un cours (1 cours : 6 ECTS)

1️⃣ – Subcultures internet = Études des cultures non dominantes de la société, très intéressant culturellement, mais finalement c’était surtout la forme du rendu final qui était le plus en rapport avec mes cours à l’IAE car j’ai du créer un site internet via WordPress.

2️⃣ – Atelier de recherche : Enquête collective = Étude scientifique menée en groupe via l’utilisation de méthodes qualitatives sur le sujet de télétravail. Très intéressant, le cours était plus sociologique que marketing mais il m’a permis de maîtriser des outils qualitatifs qui me seront très utile dans le marketing.

3️⃣ – Research and innovation methodology  : cours de méthodologie sur un rapport de recherche ou de stage. Ils nous ont donné des outils très utiles en termes de méthodes quantitatifs et de qualitatifs, qui me serviront pour mon mémoire de M2.

4️⃣ – Communication corporate : Cours sur la communication de crise, particulièrement axée RSE, certainement le cours le plus en rapport avec mes cours de l’IAE, le plus intéressant concernant le fond je pense.

6️⃣ – Lien social médiatisé : Cours sur l’usage du téléphone et, plus largement, des outils numériques dans notre société. Contenu très intéressant, notamment sur les aspects marketing que l’on peut en tirer. Grâce à ce cours, j’ai appris à cibler efficacement une personne en fonction de sa tranche d’âge, de l’usage qu’elle fait de son téléphone et des réseaux sociaux qu’elle fréquente.

Au départ, j’avais beaucoup d’appréhension, ne connaissant pas le niveau de difficulté de l’Université de Genève, classée parmi les 60 meilleures universités au monde¹. Finalement, tout s’est très bien passé. Le niveau est globalement équivalent à celui des universités françaises, bien que la méthode de travail soit très différente.

Les cours s’appuient principalement sur des articles de recherche scientifique. Pour certains enseignements, il m’était demandé de lire un article de 20 à 25 pages avant chaque séance.

En Suisse, les travaux sont évalués sur 6, et la validation des cours se fait à partir de 4. Il faut donc un minimum de 4/6 pour valider l’année, soit 12/20, la raison pour laquelle j’ai choisi 6 cours au lieu de 5.

J’ai eu 4 travaux de groupe, un rendu écrit à déposer sur Moodle, et un examen en présentiel sur ordinateur avec accès au cours. Tous mes cours étaient en contrôle continu.

Je dirais qu’il faut bien se renseigner si c’est possible financièrement. Le principal défaut de la Suisse étant son coût de la vie, extrêmement important. Mais il y a beaucoup d’aides étudiantes :

– Bourse SEMP de 2200 CHF (soit 2 300 €) en complément de la bourse AMI versée par l’IAE Poitiers (étant donné que la Suisse n’est pas dans le programme Erasmus). ⚠️ Attention si on réside à la frontière française pendant l’Erasmus, nous n’y avons pas accès !!

– Logement par l’UNIGE ou directement à la Cité Universitaire de Genève (l’équivalent du CROUS en France). Honnêtement, 90% des étudiants Erasmus sont dedans, il y a donc une très bonne ambiance.

J’étais à la Cité Universitaire de Genève et je payais 551CHF par mois (soit à peu près 580 €), ce qui semble important par rapport à la France mais en réalité le prix des colocations se situe entre 900 et 1200 francs suisses à Genève.

– Distribution alimentaire = 20 CHF l’adhésion au semestre (très rentable !), qui permet d’avoir des produits de première nécessité gratuitement.

– Transport en commun (TPG) = gratuit depuis le 1er janvier 2025 pour tous les étudiants de – de 25 ans.

Comme je parle mieux espagnol qu’anglais, je me suis naturellement rapprochée du groupe d’Erasmus espagnols, ce qui m’a permis de pratiquer la langue, et je ne m’y attendais pas forcément en venant en Suisse.

Ce qui m’a marqué aussi, c’est la diversité culturelle : beaucoup d’étudiants parlent 4 ou 5 langues, voire plus. Par exemple, la fille avec qui j’ai le plus accroché durant cet Erasmus est hispano-suisse (du côté allemand), et a vécue toute sa vie au Luxembourg. Elle parle donc 5 langues et le français est celle qu’elle maîtrise le moins. C’est juste un exemple mais ce n’était vraiment pas la seule personne dans ce cas en Erasmus à Genève. On baigne constamment dans un mélange de cultures, et c’est super enrichissant, autant sur le plan personnel qu’académique.

Et puis, Genève est une ville magnifique, qui offre une qualité de vie incroyable, entre nature, confort et ambiance internationale. Par exemple, on est à une heure du Mont Blanc, et le réseau ferroviaire permet de visiter tout le pays facilement !